L’entrée de la copropriété est l’espace commun vu et emprunté par tous les occupants, l’installation d’un tapis d’accueil est un des aménagements incontournables. Il protège l’accueil des saletés provenant de l’extérieur et contribue au confort des habitants et des visiteurs en sécurisant les déplacements dans les parties communes.
Quelles sont les fonctions d’un tapis d’entrée ? Et comment mettre en place un système d’accueil en copropriété ?
Les fonctions d’un tapis d’accueil ?
Capable de gratter et d’absorber les salissures provenant de l’extérieur, un système efficace de tapis d’accueil permet de garder les sols d’un immeuble propres et dénués de traces de pas. Il contribue aussi à améliorer la qualité de l’air ambiant en capturant les particules volatiles dès l’entrée. Lorsqu’un tapis est pourvu d’un traitement imputrescible, les odeurs liées à l’humidité stagnante sont évitées tout comme l’apparition de moisissures.
Des économies à court et à long terme
Stephen Ashkin expert du nettoyage écologique et durable, dans son étude Progressive Shopper, publiée en septembre 2006(*), démontre que supprimer environ 450 grammes de poussière dans un bâtiment peut coûter jusqu’à 420 €. En moyenne une personne introduit 0,58 grammes de poussière par jour dans un bâtiment. Lorsque l’on rapporte ces coûts au nombre de logements et sachant qu’un tapis efficace peut empêcher l’intrusion des poussières en en retenant jusqu’à 95%, le bénéfice économique pour la copropriété à installer un tapis saute aux yeux.
Sur le long terme on observe que si les sols sont correctement protégés ils ne subissent ni l’abrasion des débris (cailloux ou autres impuretés) ni l’humidité apportées par les semelles de chaussures. Ici encore, cette même étude précise que le passage de 1500 personnes altère de 42% les 1,8 premiers mètres de la finition d’un sol si le bâtiment n’est pas équipé d’un tapis grattant et absorbant.
Sécurité
Saviez-vous que 48% des accidents de la vie courante sont occasionnés par des chutes ? Les copropriétaires doivent garder à l’esprit que la responsabilité civile de la copropriété est engagée dès lors qu’un accident intervient au sein des parties communes. Par son action absorbante, le tapis d’accueil tend à réduire les risques de chutes (trébuchements et glissades) en sécurisant les voies d’accès du bâtiment. L’incendie en résidence collective est la principale source d’angoisse pour de nombreux résidents. Choisir un textile qui ne s’enflamme pas et surtout qui ne propage pas les flammes est un gage de sécurité et de sérénité pour toute la copropriété. De surcroît, les sources d’incendie probables, comme des cendriers sont souvent placés aux entrées des bâtiments collectifs.
Accessibilité
La circulaire DGUHC 2007-53 du 30 novembre 2007 (**) impose aux bâtiments d’habitation collectifs neufs ainsi qu’à tous les bâtiments anciens qui subissent des travaux d’amélioration d’appliquer les normes relatives à l’article 9 de la loi accessibilité du 11 février 2005. L’article 7-R. 111-18-1 de la circulaire stipule que dans les zones de circulations communes les tapis de sol épais qui limitent les circulations des personnes à mobilité réduite doivent être remplacés par des solutions qui assurent les mêmes fonctions (essuyages des chaussures et des roues de fauteuils roulants) sans présenter une difficulté de circulation. Lorsque le tapis est posé en affleurement du sol les risques de chute sont évités et les personnes à mobilité réduite ne sont pas freinées par un tapis qui s’enroule sur lui-même voire qui bloque les portes d’entrée.
Fonction esthétique
Le tapis d’entrée dans une copropriété a aussi une fonction esthétique. Les fabricants de tapis proposent souvent un ensemble de finitions qui vont de la couleur du cadre à celle du matériau utilisé pour le revêtement. Il est même possible de mélanger les matières afin de créer du contraste ou d’améliorer les performances de la solution d’accueil. C’est l’occasion de choisir une solution qui s’accorde et qui véhicule dès l’entrée l’atmosphère de la copropriété.
Quel tapis pour quelle entrée ?
Les différents types de tapis :
On distingue deux grandes familles de tapis : les tapis souples et les tapis à rail aluminium. Les tapis souples plus communément appelés paillassons ou tapis de propreté sont dotés d’une base en caoutchouc ou PVC et leur texture brossée est en fibres synthétiques ou naturelles (coco, sisal ou jonc de mer). Les tapis à rails aluminium combinent des profilés grattants et un revêtement qui selon sa matière donne au tapis des propriétés spécifiques : antidérapantes, absorbantes, grattantes, ou séchantes. Les tapis ont aussi évolué au fil des années et les fabricants proposent désormais des solutions hybrides entre sols techniques et tapis. Une occasion supplémentaire de valoriser le bâtiment lors de grands travaux d’amélioration.
Un contexte qui change tout :
Un tapis est une solution technique qui implique un choix affiné en fonction des contraintes du projet. Comment débuter votre cahier des charges ?
- Définir l’audience : en multipliant le nombre de lots par ses habitants, puis en le multipliant par la fréquence des allées et venues (soit environ 4 passages par jour et par habitant), on obtient l’audience que devra supporter la solution d’accueil. Si des chariots, valises ou diables de livraison empruntent régulièrement l’entrée, la solution doit être suffisamment robuste pour supporter leur poids, autrement les rails du tapis finiront par se déformer.
- Analyser le contexte géographique : une copropriété localisée dans une station balnéaire nécessite d’être équipée d’une solution qui collecte un grand volume de sable. Dans un autre contexte, si le bâtiment est entouré d’espaces verts mêlés à une météo capricieuse alors l’équipement doit avant tout gratter et absorber la boue.
- Considérer l’architecture du bâtiment : plus un tapis est long, plus il est foulé, plus son efficacité augmente. Il y a donc tout intérêt à installer une solution qui maximise le nombre de pas effectués. Cependant la configuration ou la superficie du hall d’entrée ne permet pas toujours de choisir la solution optimale. Il existe deux options de mise en œuvre : l’installation encastrée ou en pose libre. Par exemple, si le bâtiment est ancien ou petit et qu’il ne possède pas de fosse de réservation il est fortement recommandé d’équiper le vestibule d’un tapis bordé de rampes d’accessibilité ou d’envisager un parcours nettoyant qui débute depuis l’extérieur du bâtiment. Ceci a aussi l’avantage de le rendre conforme aux normes d’accessibilité.
A ces critères de base, il faut intégrer au cahier des charges les spécificités de la copropriété comme par exemple l‘occupation du rez-de chaussée par des professionnels (commerces, agences, cabinets médicaux…) dont l’activité est source d’incessant va et vient.
Comment procéder pour installer un tapis en copropriété ?
Définir le cadre des travaux
Tous les travaux ou les achats destinés aux parties communes doivent être encadrés par la loi de 1965 qui détermine les règles d’établissement, d’organisation et de fonctionnement des copropriétés. La décision de mettre en place ou de renouveler un système d’accueil repose sur la nature des travaux, le budget estimé et les bénéfices pour la copropriété. Ces indicateurs définissent la catégorie dans laquelle entre le projet : les travaux d’entretien ou ceux visant à l’amélioration de la copropriété. Les travaux d’entretien relèvent de l’article 24 de la loi de 1965 et se votent à la majorité relative tandis que les travaux d’amélioration se votent à la majorité absolue conformément à l’article 25 depuis l’abrogation et l’assouplissement de la loi ALUR du 24 mars 2014. Cependant, les systèmes d’accueil peuvent entrer dans les deux catégories, voici quelques pistes pour trouver la bonne.
Les travaux d’amélioration
Dans le cadre de l’installation d’un système d’accueil en réservation, si une fosse n’a pas été anticipée lors de la construction ou si elle ne répond pas aux dimensions requises pour que le tapis soit efficace, des travaux de maçonnerie sont à prévoir. Ce type de projet entre dans le cadre d’une amélioration des parties communes, et dans ce contexte le conseil syndical doit se réunir et voter à la majorité de l’article 25 l’exécution et le montant des travaux. La réfection ou la construction d’une fosse peut être dissuasive ou sembler contraignante pour la communauté cependant ce choix d’installation est rapidement amorti par tous les avantages apportés par ce mode d’installation. Sachez qu’il existe des modules d’assistance qui permettent de configurer en ligne un futur tapis d’accueil.
Les travaux d’entretien
Le remplacement d’un tapis encastré existant ou la mise en place d’un tapis de propreté sont régis par la notion d’entretien des parties communes. Pour que la gestion du bien commun soit plus simple au quotidien le conseil syndical fixe un montant qui délimite la notion des petits travaux. Ce seuil permet au syndic, en tant que représentant légal des copropriétaires, d’enclencher les démarches d’entretiens liées aux besoins du bâtiment sans convoquer les votants en assemblé générale. Cependant, si le budget du projet dépasse ce seuil préalablement établi, le conseil syndical devra être convoqué en réponse à l’article 24 de la loi du 10 juillet 1965 et les copropriétaires devront voter la solution et les éventuels travaux inhérents à la majorité absolue.
Comment entretenir son tapis d’entrée ?
En moyenne 80% des poussières et impuretés s’introduisent dans un bâtiment par les semelles des chaussures. De ce fait, le tapis d’accueil est un pilier du processus d’entretien des locaux et sa conception doit lui permettre d’être facilement nettoyé à son tour. Une simple routine d’entretien permet de conserver durablement les propriétés du tapis. Selon l’audience de la résidence, il est préconisé d’aspirer quotidiennement la surface du tapis afin de le libérer des poussières logées dans les inserts. Pour éviter une accumulation trop importante des débris et poussières dans la fosse, il est conseillé de la nettoyer de façon hebdomadaire pour qu’elle conserve sa capacité de stockage. Pour que la manipulation du tapis soit pratique et rapide lors de cette étape, il est préférable de disposer de tapis dont la structure est enroulable ou modulaire. Enfin, un nettoyage plus profond à la vapeur haute pression tous les mois ou tous les deux mois permet de supprimer les résidus gras et incrustés.
(*) Extrait de l’étude de Stephen Ashkin, Progressive Shopper, Destination Green, Septembre 2006
(**) Extrait de la circulaire n° DGUHC 2007-53 du 30 novembre 2007 qui régit les bâtiments d’habitation collectifs : Les tapis de sol épais dans lesquels la roue d’un fauteuil roulant ou le pied d’une personne présentant des difficultés de déambulation peuvent s’enfoncer engendrent des situations de handicap, voire de danger. Ils sont donc à proscrire dans les circulations communes et doivent être remplacés par des équipements assurant la même fonction (essuyage des chaussures et des roues en cas d’intempéries, par exemple), mais qui ne présentent pas ces inconvénients. Les tapis ou grilles fixes ne doivent pas non plus présenter de trous ou fentes ayant une largeur ou un diamètre supérieurs à 2 cm.
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